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DAäRi : une étoile perdue en enfer

 

« Une fusion de trip hop, de new wave, de pop rock et d’IDM (Intelligent Dance Music) ». C’est ainsi que Kéodary et Majorsluices définissent le style de leur groupe DAäRi, véritable OVNI musical de la nouvelle scène française. Tiraillé entre légèreté et mélancolie, DAäRi poursuit son chemin en illustrant ce paradoxe qui le caractérise. Kéodary, la chanteuse du groupe, revient sur son parcours.

 

Comment est né le groupe DAäRi ?

Marc (aka Majorsluices) et moi-même nous sommes mis à composer ensemble en 2007. Je proposais des débuts de compos à la guitare ou au clavier et Marc les adaptait au synthé. Ensuite, il a commencé à me proposer ses propres compos et le reste s’est fait naturellement. Nous avons créé une page MySpace pour faire connaître le groupe, cela nous a amenés à chercher un nom et une identité visuelle. En ce qui concerne le nom, nous nous sommes inspirés d’une partie de mon propre prénom ; en laotien, « dary » signifie étoile. Nous avons juste changé l’orthographe de manière à apporter une touche islandaise en hommage à des artistes que j’affectionne particulièrement : Björk, Sigur Ròs, Mùm… Mais attention, cela ne veut pas dire que notre musique s’inspire directement de la leur. Quand DAäRi est né, on n’a pas cherché à copier qui que ce soit ou même à utiliser des influences.

 

Votre page MySpace a contribué à forger l’identité de DAäRi. Peut-on dire que cela a été un tremplin ?

MySpace nous a beaucoup aidés. Certaines rencontres virtuelles ont donné lieu à des événements concrets. C’est, par exemple, ce qui s’est passé avec le collectif lyonnais les Égarés. Ce sont eux qui nous ont invités à faire notre premier concert. J’en garde un bon souvenir. C’est à ce moment que nous avons commencé à élaborer notre configuration live. Au début, elle était très minimaliste, nous avions juste un ordinateur et des contrôleurs. Puis nous avons ajouté des instruments au fur et à mesure dont un petit synthé et un mélodica. Les effets permettent aussi de modifier ma voix en temps réel pour garantir un « vrai » live sans pour autant trahir notre patte électro présente dans les chansons enregistrées.

 

Cet usage de l’électro vous amène à composer des mélodies oniriques qui semblent parfois traduire un certain apaisement. Comment expliquez-vous le contraste avec un titre tel que Lost in hell, celui de votre album ?

En fait, « Lost in hell » est le titre d’une chanson assez représentative du reste de l’album ; avec un côté enfantin, mais aussi un côté sombre. Il témoigne d’une découverte progressive de la vie et des coups durs qu’elle réserve. La plupart des textes de l’album étaient destinés au groupe de métal dans lequel je jouais auparavant avec Marc, ce qui explique le contraste avec notre nouvelle couleur musicale. En revanche, pour notre nouvel EP, We are all alone, nous nous sommes dirigés vers un univers plus noir, plus pessimiste et, nous l’espérons, plus mature.

 

Quels sont les projets à venir pour le groupe ?

Nous sommes actuellement en plein montage du clip « What a waste » et nous venons de commencer à tourner celui de « Closer » (une reprise de Kings Of Leon). Concernant le live, nous préparons un nouveau set mais pas de dates à annoncer pour le moment car nous prenons du temps pour composer un nouvel album.

 

 

 

 

Cassandre Fabre

25.01.2014

 

 

DAäRi – Lost in hell
album disponible sur demande via la page Facebook du groupe
 
 
DAäRi – We are all alone
EP en téléchargement libre
 
https://www.facebook.com/daariproject
http://www.myspace.com/daryproject
http://daariproject.tumblr.com/.
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