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Les Sims 3 peinent à sauver les meubles

 

 

Ils promettaient monts et merveilles avec leur système de modelage physique amélioré, leur personnalité plus dense et leur capacité à se balader dans leur quartier. Malheureusement, les Sims 3 ne remplissent pas leur contrat, se contentant de servir du réchauffé à leur public et de décevoir sur les rares interactions ajoutées.

 

Pour ce qui est du graphisme et plus spécifiquement de leur apparence physique, difficile de faire en sorte que les personnages soient agréables à regarder. Peu importe les modifications apportées, les Sims 3.0 ont toujours cette ombre inutile dans le creux du cou qui leur donne l’air d’avoir un double menton. En revanche, créer un Sim obèse (et non plus tout juste bedonnant, comme c’était le cas dans les Sims 2), c’est désormais possible. Il faut cependant signaler un bug qui amaigrit considérablement le personnage en question lorsque la caméra dézoome. Ainsi, les moyens techniques mis à disposition ne semblent pas toujours à la hauteur des prétentions des créateurs.

 

Le générateur de personnalités est quant à lui assez alléchant. De nouveaux penchants (« allergique aux enfants », « technophobe », « parasite » …) font leur apparition. Autant de qualificatifs incongrus qui promettent d’ajouter du piquant à la vie quotidienne des personnages. Mais loin d’être aussi amusants qu’ils le paraissent, ces nouveaux traits de caractère ont tendance à rendre les Sims tout bonnement invivables, pour leurs semblables comme pour les joueurs. Un Sim qui a la particularité d’avoir le « sang chaud », par exemple, interrompt fréquemment le cours de sa courte vie par ses crises de nerfs, ce qui, à la longue, perd de son charme et finit par freiner le déroulement du jeu.

 

Point positif pour les claustrophobes ; avec cette troisième version, les Sims peuvent désormais arpenter les trottoirs de leur quartier. Une véritable avancée pour le jeu, qui, jusque là, nécessitait un temps de chargement d’un terrain à un autre, laissant les personnages cloîtrés dans une zone très restreinte. Mais suivre un Sim en promenade, c’est aussi l’occasion de se confronter à l’un des inconvénients majeurs du jeu : le déroulement du temps en l’absence du joueur. Aller dehors, c’est avant tout l’opportunité de rencontrer les autres habitants du quartier créés auparavant par le joueur ou installés dans le jeu initial. Seulement voilà, le temps passé à s’occuper de la famille Gothik s’est également écoulé pour M. Alto qui a eu le temps de vivre une aventure extraconjugale, de devenir senior et ce à l’insu du joueur. Ceux qui ont l’habitude de contrôler soigneusement chaque faits et gestes de leurs protégés virtuels risquent donc d’avoir du mal à s’adapter à ce nouveau système temporel.

 

Les disques additionnels, s’ils remplissent toujours aussi excessivement la mémoire des PC, n’apportent pour leur part qu’une maigre consolation. Leur manque d’originalité frise l’indécence : des voyages autour du globe ? Déjà vu. Des animaux domestiques ? Vu aussi. Des fiestas en centre-ville ? Vu, vu et revu. Destinés à sauver les meubles, les quelques éléments qui se veulent innovants se démarquent à peine de ce qui était déjà présent chez les Sims 2 : l’Égypte et ses momies, des licornes qui apparaissent entre vingt heures et cinq heures… Les Sims 2 avaient eux aussi leur lot de créatures fantastiques comme les extraterrestres et autres vampires. Ces derniers n’avaient pas grand-chose à envier aux créatures de la troisième version sans compter qu’ils avaient le charme de la nouveauté en plus.Rien de bien nouveau sous le soleil de SimCity, donc. La sortie des Sims 4, prévue l’année prochaine, risque de marquer l’essoufflement du phénomène et de lasser ses adeptes.

 

 

Cassandre Fabre

15.02.2014

Les Sims 3 – jeu de base (PC/Mac)

 environ 30€ en magasin.

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