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Quand l'expérience tourne au cauchemar

 

« Vous croyez qu’une dictature n’est pas possible ? »

Telle est la question posée par la version française de l’affiche de Die Welle (« La Vague »), un film réalisé par Dennis Grassel en 2008. Près de soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale et les régimes totalitaires qui l’ont traversée, voici une fiction librement inspirée des expériences menées dans les années soixante-dix.

 

À travers ce film, le résumé de nombreuses expériences menées ces dernières décennies pour comprendre ce qui émane de la Seconde Guerre Mondiale, et plus particulièrement du nazisme. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant d’inhumanité ? Ce qui ressort de ces expériences, c’est le fait que tout un chacun peut devenir un monstre. Ce qui rend ces conclusions aussi terribles qu’affligeantes, ce n’est pas le fait que cela se soit produit. C’est le fait que cela peut se reproduire, et pas uniquement dans une fiction ou dans le cadre d’expériences universitaires dans les années soixante et soixante-dix. C’est précisément le but du professeur Rainer Wenger dans le film La Vague : montrer à ses élèves qu’une nouvelle autocratie est possible. Le poing levé face à la foule, une immense vague rouge le surplombant, c’est ainsi que l’affiche française le présente, dans un geste qui nous en rappelle forcément un autre. Il suffit de peu : une idéologie, une discipline, un uniforme, un geste… pour que tout bascule. Alors, ce qui n’était qu’une vague finit par submerger la vie de chaque protagoniste, et particulièrement le plus insoupçonnable, dont la dernière apparition se fige dans l’horreur.

 

 

 

Charlotte Cousin

31.01.2014

 

La Vague (2008) réalisé par Dennis Gansel

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