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Jeu d'ombres

 

 

Une route sinueuse, inondée de soleil. Elle serpente paresseusement au milieu d’une végétation semblant refléter la moindre parcelle de lumière. Le chemin est long jusqu’à Volterra.

 

La récompense se dresse fièrement en haut de la côte. Une ville de Toscane comme masquée par la renommée de ses voisines : Sienne, Florence, Pise. En réalité, Volterra cultive un mystère qui s’épaissit une fois ses portes franchies.

 

Les rues sont étroites, gorgées d’ombre ; à l’inverse de la grande place où la chaleur semble avoir trouvé refuge. Une impression de vide se dégage de l’ensemble. C’est un lieu à conquérir.

 

Pour se l’approprier, une partie de cache-cache. Au fil de la course-poursuite, le dédale de ruelles se referme. Les murs se rapprochent. Il faut faire demi-tour, retrouver le jour. Vaut-il mieux perdre au jeu ou se perdre tout court ? Le grondement de vie de la grande place sonne comme un rappel à l’ordre. La partie est finie. Il faut rejoindre l’empire du soleil, visiter les bâtiments historiques et laisser les ombres aux oubliettes où elles continueront de danser à loisir.

 

 

Cassandre Fabre

11. 04. 2014

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